Quelle ambiance
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Quelle ambiance
J'ai beaucoup réfléchi à une critique qui revient souvent : "on ne sait pas quelle est l'ambiance du jeu".
En fait, je crois que c'est fondé.
Je vais prendre l'exemple qui pourrait laisser pense que ça ne l'est pas : Hellywood. 3 ambiances sont proposées (clinique, hardboiled, et trash, je crois) , qui correspondent à trois courants du Noir. 3 ambiances, certes, mais 3 variations.
Quand je lis U235, j'ai un large spectre, de réaliste à pulp. Je pense qu'il va falloir faire un choix net, qui permettra une réécriture en fonction.
Partant de là, je me suis demandé ce qui me plairait, si j'étais auteur sur le jeu.
Je suis parti d'une idée qui me trotte dans la tête quand je m'occupe de ma thèse. C'est l'idée que - contrairement à toutes les idées reçues - le monde soviétique ne connaît aucune frontière vraiment claire, que ce n'est pas du tout un monde de blocs, ce que la pensée binaire de l'époque masque facilement : par exemple, un dissident notoire peut sortir déjeuner avec un membre du Comité Central, les bourreaux d'hier être les victimes de demain, des condamnés pour espionnage avoir pignon sur rue, un mollah négocier une certaine visibilité avec le KGB, un écrivain officiel s'inspirer du sermon d'un métropolite... bref, tout est poreux et les limites entre les mondes floues, comme si on était dans un entre-deux permanent.
Or, dans U235, que se passe-t-il ? Le présent et le passé en viennent à se confondre. C'est un peu comme si la perméabilité du système soviétique avait contaminé le réel. Et je pense qu'U235 devrait insister là-dessus, sur cette confusion du monde, une confusion qui grandirait à mesure que la campagne avancerait. Ca implique d'abandonner les factions très simples que Khelren avait mis en place - on oublie d'ailleurs souvent que la dichotomie blancs / rouges ne peut résumer la guerre civile convoquée, qu'il y a des bandes de "verts" (sans idéologie, bandits, parfois d'honneur), de "bleus" (nationalistes), de "noirs" (anarchistes), sans compter que les armées blanches ne se coordonnent pas, qu'elles sont minées par des conflits de personne, tandis que les armées rouges connaissent un nombre incalculables de fractions (mencheviks, SR, et j'en passe).
La trame du temps attaquée, pourquoi d'autres pans du réel ne cèderaient-ils pas progressivement à la confusion ? Epoques et lieux en viendraient à se mélanger les pinceaux, y compris de façon rétrospective (on retrouverait l'action de gens bien actuels dans les livres d'histoire), puis le rêve et la réalité, et enfin la vie et la mort, ce qui orienterait U235 dans une optique profondément transfictionnelle, quelque-chose qui, je crois, n'existe pas encore en jdr.
En fait, je crois que c'est fondé.
Je vais prendre l'exemple qui pourrait laisser pense que ça ne l'est pas : Hellywood. 3 ambiances sont proposées (clinique, hardboiled, et trash, je crois) , qui correspondent à trois courants du Noir. 3 ambiances, certes, mais 3 variations.
Quand je lis U235, j'ai un large spectre, de réaliste à pulp. Je pense qu'il va falloir faire un choix net, qui permettra une réécriture en fonction.
Partant de là, je me suis demandé ce qui me plairait, si j'étais auteur sur le jeu.
Je suis parti d'une idée qui me trotte dans la tête quand je m'occupe de ma thèse. C'est l'idée que - contrairement à toutes les idées reçues - le monde soviétique ne connaît aucune frontière vraiment claire, que ce n'est pas du tout un monde de blocs, ce que la pensée binaire de l'époque masque facilement : par exemple, un dissident notoire peut sortir déjeuner avec un membre du Comité Central, les bourreaux d'hier être les victimes de demain, des condamnés pour espionnage avoir pignon sur rue, un mollah négocier une certaine visibilité avec le KGB, un écrivain officiel s'inspirer du sermon d'un métropolite... bref, tout est poreux et les limites entre les mondes floues, comme si on était dans un entre-deux permanent.
Or, dans U235, que se passe-t-il ? Le présent et le passé en viennent à se confondre. C'est un peu comme si la perméabilité du système soviétique avait contaminé le réel. Et je pense qu'U235 devrait insister là-dessus, sur cette confusion du monde, une confusion qui grandirait à mesure que la campagne avancerait. Ca implique d'abandonner les factions très simples que Khelren avait mis en place - on oublie d'ailleurs souvent que la dichotomie blancs / rouges ne peut résumer la guerre civile convoquée, qu'il y a des bandes de "verts" (sans idéologie, bandits, parfois d'honneur), de "bleus" (nationalistes), de "noirs" (anarchistes), sans compter que les armées blanches ne se coordonnent pas, qu'elles sont minées par des conflits de personne, tandis que les armées rouges connaissent un nombre incalculables de fractions (mencheviks, SR, et j'en passe).
La trame du temps attaquée, pourquoi d'autres pans du réel ne cèderaient-ils pas progressivement à la confusion ? Epoques et lieux en viendraient à se mélanger les pinceaux, y compris de façon rétrospective (on retrouverait l'action de gens bien actuels dans les livres d'histoire), puis le rêve et la réalité, et enfin la vie et la mort, ce qui orienterait U235 dans une optique profondément transfictionnelle, quelque-chose qui, je crois, n'existe pas encore en jdr.
Macbesse- Dragon de Bronze
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Date d'inscription : 16/11/2006
Re: Quelle ambiance
Pas de réaction ?
Macbesse- Dragon de Bronze
- Nombre de messages : 214
Date d'inscription : 16/11/2006
Re: Quelle ambiance
C'est le problème, avec les nouveaux travailleurs : ils négligent leurs fans
Marchiavel- Dragon de Cuivre
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Age : 47
Date d'inscription : 26/05/2007
Re: Quelle ambiance
Et j'ai commenté chaque paragraphe du jeu sur ma nouvelle correction !
Macbesse- Dragon de Bronze
- Nombre de messages : 214
Date d'inscription : 16/11/2006
Re: Quelle ambiance
Tu sais, il m'a fallu le temps de prendre en compte ce que tu as dit (plutôt que répondre de but en blanc)... mais je vais essayer de dégager le temps de répondre ce week-end
Khelren- Dragon de Bronze
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Date d'inscription : 04/11/2006
Re: Quelle ambiance
Tu veux dire ici ou dans mes corrections ? Ou les deux ?
Mais je comprends !
De mon côté, j'essaye de rédiger un scénario qui prendrait en compte tout cela. Ce n'est pas évident du tout et je rame (en plus, en bon masochiste, je le prépare dans le cadre du XXIIIe concours, qui a un thème et un élément qui m'inspirent peu - Harcèlement / Epidémie).
Pour l'instant, ça commence par une épidémie d'amnésies sélectives dans la petite ville minière d'Apatity, district de Mourmansk, où des petites charges nucléaires ont été utilisées pour creuser des puits ou faire affleurer les couches du sous-sol. Je voudrais que les PJs, au cours de leur enquête, découvrent du miroir vert, le ramènent à Mourmansk et soient donc indirectement responsables d'une série d'événements étranges : d'abord des amnésies, puis des reconfigurations mémorielles (des gens se souviennent d'événements datant des années 20 alors qu'ils ont une trentaine d'années et qu'on est en 65), puis une porosité de certains quartiers de Mourmansk avec le Mourmansk de 1919, celui du débarquement anglais.
C'est l'idée, mais j'ai du mal à en faire quelque chose de bien.
Mais je comprends !
De mon côté, j'essaye de rédiger un scénario qui prendrait en compte tout cela. Ce n'est pas évident du tout et je rame (en plus, en bon masochiste, je le prépare dans le cadre du XXIIIe concours, qui a un thème et un élément qui m'inspirent peu - Harcèlement / Epidémie).
Pour l'instant, ça commence par une épidémie d'amnésies sélectives dans la petite ville minière d'Apatity, district de Mourmansk, où des petites charges nucléaires ont été utilisées pour creuser des puits ou faire affleurer les couches du sous-sol. Je voudrais que les PJs, au cours de leur enquête, découvrent du miroir vert, le ramènent à Mourmansk et soient donc indirectement responsables d'une série d'événements étranges : d'abord des amnésies, puis des reconfigurations mémorielles (des gens se souviennent d'événements datant des années 20 alors qu'ils ont une trentaine d'années et qu'on est en 65), puis une porosité de certains quartiers de Mourmansk avec le Mourmansk de 1919, celui du débarquement anglais.
C'est l'idée, mais j'ai du mal à en faire quelque chose de bien.
Macbesse- Dragon de Bronze
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Date d'inscription : 16/11/2006
Re: Quelle ambiance
Extrait du scénario :
"La foreuse s'est arrêtée à 7234 mètres de profondeur. Nous avons envoyé une équipe technique, mais la radio est coupée depuis deux heures. Nous les remontons."
"Cela fait bientôt treize heures que les poulies tournent à plein régime pour remonter l'ascenseur des profondeurs de la terre. Le directeur craint qu'il ne se soit cassé, mais l'ingénieur est formel, les cables sont tendus et remontent - mais quoi ? Au bout de la quinzième heure, le frottement familier se fait entendre. L'ascenseur est là. Ses parois sont toutes cloquées de rouille et il est couvert d'une poussière grise. Ce n'est pas la poussière de la mine, plutôt la poussière des vieilles maisons laissées à l'abandon. Les camarades ouvrent l'ascenseur. A l'intérieur - rien."
@Khelren : j'ai hâte de lire comment tu prends tout cela en compte ! Je crois que je t'ai donné un peu de boulot.
"La foreuse s'est arrêtée à 7234 mètres de profondeur. Nous avons envoyé une équipe technique, mais la radio est coupée depuis deux heures. Nous les remontons."
"Cela fait bientôt treize heures que les poulies tournent à plein régime pour remonter l'ascenseur des profondeurs de la terre. Le directeur craint qu'il ne se soit cassé, mais l'ingénieur est formel, les cables sont tendus et remontent - mais quoi ? Au bout de la quinzième heure, le frottement familier se fait entendre. L'ascenseur est là. Ses parois sont toutes cloquées de rouille et il est couvert d'une poussière grise. Ce n'est pas la poussière de la mine, plutôt la poussière des vieilles maisons laissées à l'abandon. Les camarades ouvrent l'ascenseur. A l'intérieur - rien."
@Khelren : j'ai hâte de lire comment tu prends tout cela en compte ! Je crois que je t'ai donné un peu de boulot.
Macbesse- Dragon de Bronze
- Nombre de messages : 214
Date d'inscription : 16/11/2006
Re: Quelle ambiance
J'ai un mal fou avec mon scénario.
Je me pose plein de questions.
Comment faire ressentir les distorsions du temps sans que ce soit juste une cinématique ?
Comment ne pas tomber dans les paradoxes temporels imbouffables ?
Comment ne pas faire du grand n'importe quoi ?
Faut-il confronter les PJs à des individus issus de leur propre passé ? (OUI... ! mais comment ?)
Une petite idée comme ça : l'un des PJs pourrait être un vieux héros de la libération de Mourmansk, mais cela reposerait sur une imposture... (bon, c'était quarante ans plus tôt, remarque... mais pourquoi pas un PJ de 60 ans ?)
Bref, je patine, et je manque de motivation car pas de nouvelles du Khelren. Je ne sais pas si l'orientation transfictionnelle (qui reviendrait à faire du temps le sujet principal du jeu) t'attire ou si tu veux faire Falkenstein au pays des Soviets, bref, donner une orientation orangina pulp. C'est pas du tout la même optique. Mes goûts du moment m'attirent vers la transfiction (j'ai dévoré Volodine et Dick en deux temps trois mouvements), mais ce n'est pas dit qu'on trouve un terrain d'entente là-dessus.
Comme je le disais, il faut faire un choix clair et développer le jeu en fonction. Et là, je suis dans le full metal brouillard.
Je me pose plein de questions.
Comment faire ressentir les distorsions du temps sans que ce soit juste une cinématique ?
Comment ne pas tomber dans les paradoxes temporels imbouffables ?
Comment ne pas faire du grand n'importe quoi ?
Faut-il confronter les PJs à des individus issus de leur propre passé ? (OUI... ! mais comment ?)
Une petite idée comme ça : l'un des PJs pourrait être un vieux héros de la libération de Mourmansk, mais cela reposerait sur une imposture... (bon, c'était quarante ans plus tôt, remarque... mais pourquoi pas un PJ de 60 ans ?)
Bref, je patine, et je manque de motivation car pas de nouvelles du Khelren. Je ne sais pas si l'orientation transfictionnelle (qui reviendrait à faire du temps le sujet principal du jeu) t'attire ou si tu veux faire Falkenstein au pays des Soviets, bref, donner une orientation orangina pulp. C'est pas du tout la même optique. Mes goûts du moment m'attirent vers la transfiction (j'ai dévoré Volodine et Dick en deux temps trois mouvements), mais ce n'est pas dit qu'on trouve un terrain d'entente là-dessus.
Comme je le disais, il faut faire un choix clair et développer le jeu en fonction. Et là, je suis dans le full metal brouillard.
Macbesse- Dragon de Bronze
- Nombre de messages : 214
Date d'inscription : 16/11/2006
Re: Quelle ambiance
Macbesse a écrit:Partant de là, je me suis demandé ce qui me plairait, si j'étais auteur sur le jeu.
La trame du temps attaquée, pourquoi d'autres pans du réel ne cèderaient-ils pas progressivement à la confusion ? Epoques et lieux en viendraient à se mélanger les pinceaux, y compris de façon rétrospective (on retrouverait l'action de gens bien actuels dans les livres d'histoire), puis le rêve et la réalité, et enfin la vie et la mort, ce qui orienterait U235 dans une optique profondément transfictionnelle, quelque-chose qui, je crois, n'existe pas encore en jdr.
L'aspect transfictionnel, bien que je pense qu'il soit plus gérable dans un livre que dans une partie de jdr (je demande à voir ce que ça peut donner, surtout à cause des fameux problèmes de paradoxe temporel), est une piste qui me plaît bien.
Maintenant, comment dire, tu as carte blanche pour partir de ton côté et tant pis si ce n'est pas le mien. Il est vrai que ça donne un genre très fantastique au jeu (et je voulais laisser le fantastique pour In Memoriam, ne pas refaire la même chose), là où je me destinais à faire du pulp finalement, sombre, mais pulp quand même. Mais si ma mémoire est bonne, je m'étais surtout intéressé à l'aspect uchronie de cet univers. Le but était de réécrire l'Histoire, chose qui m'a toujours attirée. Alors si le côté transfictionnel permet de réécrire l'histoire durant le jeu-même, il y a là quelque chose d'intéressant à creuser je trouve. Très délicat à mettre en place selon moi mais intéressant. En tout cas, ça vaut le coup de faire un essai et au pire tant pis si c'est un coup dans l'eau. Je note quand même que le principe selon lequel les gens peuvent repartir dans le passé va compliquer la tâche: il va falloir se documenter sur toute l'Histoire de la Russie (oui, enfin moi, toi tu l'as déjà probablement fait). N'empêche que c'est moins gérable pour un MJ: je ne voulais pas non plus faire un jdr historique. Surtout que, nous autres occidentaux, avons une vision floue de tout ce qui est de l'autre côté du rideau de fer (que ce soit avant que cette notion apparaisse ou bien après).
Maintenant, il va falloir que je me renseigne sur cette notion de "transfictionnalité" parce que je crois bien que c'est la première fois que j'en entends parler...
Et puis j'aime beaucoup Dick aussi d'abord!
Si tu veux, tu peux m'envoyer une version de ton scénario, je me trouverai du temps pour aider à développer les aspects scénaristiques (pas les aspects historiques donc, je te les laisse tu touches clairement plus que moi sur ce point )
(et pas de "si j'étais auteur", j'ai toujours considéré que ta collaboration était plus que nécessaire pour que ce jeu ait du sens!)
Khelren- Dragon de Bronze
- Nombre de messages : 249
Age : 44
Date d'inscription : 04/11/2006
Re: Quelle ambiance
Je ne commente pas tout, juste quelques points :
C'est une expression popularisée par Berthelot pour désigner tant les récits de SF dans lesquels la réalité s'emmêle les pinceaux (Ubik de Dick, Le Prestige de Priest, Le Haut Lieu et autres espaces inhabitables de Lehman - jette un oeil sur le Cafard Cosmique), mais aussi les oeuvres de littérature blanche qui utilisent l'imaginaire pour élargir leur propos, louchant parfois sur le fantastique et laissant ainsi un arrière-goût d'étrangeté très fort en bouche (Kafka sur le Rivage de Murakami, Le Baron Perché ou Si par une nuit d'hiver un voyageur d'Italo Calvino, ou encore Des Anges Mineurs d'Antoine Volodine, Avec des Moines Soldats de Bassman - voir sur le Cafard Cosmique, encore). Berthelot a sorti un petit opuscule sur ces "littératures de l'entre-deux mondes" pour s'en faire une idée sans les lire... mais il faut vraiment les lire ces bouquins, c'est un enchantement, souvent très noir, mais un enchantement quand-même.
Qui ne l'aime pas ? Quoique... c'est vrai parfois certains lecteurs ont du mal avec Ubik et Siva. Je les plains !
Ok ! J'ai un mal fou à le rendre jouable, je te préviens. Mais je m'accroche.
C'est l'idée. Une divergence progressive en jeu. Avec confusion des époques, taches blanches dans l'histoire. Le boulot de créateur est de de donner les outils au MJ pour le faire, non ?
Si j'y réfléchis bien, Retrofutur louchait déjà du côté de la transfiction, et parvenait à la rendre avec la jauge d'Ubik : à 0, l'univers était froid et totalitaire, à 10, il était tout crasseux, cafardeux, chitineux même, et le système bureaucratique partait à vau l'eau.
Il y a un précédent, c'est donc possible... reste à savoir comment. Je n'ai pas de réponse pour l'instant. Ca tourne dans un coin de ma tête.
Une paille !
Khelren a écrit:
Maintenant, il va falloir que je me renseigne sur cette notion de "transfictionnalité" parce que je crois bien que c'est la première fois que j'en entends parler...
C'est une expression popularisée par Berthelot pour désigner tant les récits de SF dans lesquels la réalité s'emmêle les pinceaux (Ubik de Dick, Le Prestige de Priest, Le Haut Lieu et autres espaces inhabitables de Lehman - jette un oeil sur le Cafard Cosmique), mais aussi les oeuvres de littérature blanche qui utilisent l'imaginaire pour élargir leur propos, louchant parfois sur le fantastique et laissant ainsi un arrière-goût d'étrangeté très fort en bouche (Kafka sur le Rivage de Murakami, Le Baron Perché ou Si par une nuit d'hiver un voyageur d'Italo Calvino, ou encore Des Anges Mineurs d'Antoine Volodine, Avec des Moines Soldats de Bassman - voir sur le Cafard Cosmique, encore). Berthelot a sorti un petit opuscule sur ces "littératures de l'entre-deux mondes" pour s'en faire une idée sans les lire... mais il faut vraiment les lire ces bouquins, c'est un enchantement, souvent très noir, mais un enchantement quand-même.
Et puis j'aime beaucoup Dick aussi d'abord!
Qui ne l'aime pas ? Quoique... c'est vrai parfois certains lecteurs ont du mal avec Ubik et Siva. Je les plains !
Si tu veux, tu peux m'envoyer une version de ton scénario, je me trouverai du temps pour aider à développer les aspects scénaristiques (pas les aspects historiques donc, je te les laisse tu touches clairement plus que moi sur ce point )
Ok ! J'ai un mal fou à le rendre jouable, je te préviens. Mais je m'accroche.
[...]Alors si le côté transfictionnel permet de réécrire l'histoire
durant le jeu-même, il y a là quelque chose d'intéressant à creuser je
trouve. Très délicat à mettre en place selon moi mais intéressant.
C'est l'idée. Une divergence progressive en jeu. Avec confusion des époques, taches blanches dans l'histoire. Le boulot de créateur est de de donner les outils au MJ pour le faire, non ?
Si j'y réfléchis bien, Retrofutur louchait déjà du côté de la transfiction, et parvenait à la rendre avec la jauge d'Ubik : à 0, l'univers était froid et totalitaire, à 10, il était tout crasseux, cafardeux, chitineux même, et le système bureaucratique partait à vau l'eau.
Il y a un précédent, c'est donc possible... reste à savoir comment. Je n'ai pas de réponse pour l'instant. Ca tourne dans un coin de ma tête.
En
tout cas, ça vaut le coup de faire un essai et au pire tant pis si
c'est un coup dans l'eau. Je note quand même que le principe selon
lequel les gens peuvent repartir dans le passé va compliquer la tâche:
il va falloir se documenter sur toute l'Histoire de la Russie (oui,
enfin moi, toi tu l'as déjà probablement fait).
Une paille !
Macbesse- Dragon de Bronze
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