Des PNJs hauts en couleur
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Des PNJs hauts en couleur
Je vais poster ici des petits portraits de PNJs majeurs. La famille impériale aura un thread à part :
Les infos sont issues directement (par copier-coller), d'un ouvrage de B. Caseau Chevalier, Economie et Société à Byzance.
Je ne fais pour l'instant aucun traitement, par manque de temps, mais ça vous donnera une idée. Et puis j'explique les mots difficiles
Taraise, le patriarche politique
Taraise, fils d'un juge, issu d'une famille bien établie à Constantinople, accomplit une belle carrière civile au service de Constantin V et Léon IV qui culmina avec le poste de prôtoasèkrètis [chef de la chancellerie]. Il fut choisi comme patriarche par Irène car il avait aussi une bonne formation théologique et se montrait favorable au projet de l'impératrice de mettre fin à l'iconoclasme. Ce choix d'un patriarche politique fut judicieux, car il sut rallier les iconoclastes modérés et conduire le concile de 787. Sa modération vis-à-vis des anciens iconoclastes repentis se heurta à l'intransigeance d'un autre iconophile, Théodore Stoudite. Cette opposition se cristallisa lors du divorce et du remariage de Constantin VI, car Taraise l'accepta par économie [les Byzantins opposent taxis, l'ordre idéal voulu par Dieu, et l'économie, ce qu'on peut faire en pratique pour le bien des chrétiens] et Théodore s’y opposa vigoureusement et provoqua le schisme dit « moechien » [mochios = divorce], en refusant la communion avec le patriarche.
Staurakios, l'ennuque omniprésent
Lorsque Irène devint régente, elle s'appuya sur un groupe d'eunuques dont Staurakios qui devint logothète du drome [chef des affaires étrangères, de la poste publique et de l'espionnage] en 781. En 782, négociant avec les Arabes d'Haroun al Rashid [le calife], il fut capturé et rapidement relâché. L'année suivante il conduisit une armée contre les Slaves de Grèce et du Péloponnèse et obtint les honneurs du triomphe en janvier 784. Le patrice [dignité élevée] Staurakios aida Irène à désarmer les tagmata [régiments d'élite] hostiles à la tenue d'un con­cile iconodoule. En 790, il fut battu et tonsuré par Constantin VI qui l'envoya en exil dans le thème des Arméniaques [thème = circonscription militaire]. Il fut rappelé lorsque Irène revint au palais dès 792. Cependant après 797 quand Irène gouverna seule, il rivalisa avec un autre eunuque, le patrice Aétios, pour placer ses proches aux postes clés et son influence déclina. Lorsque Irène tomba malade en février 799, il tenta de prendre le pouvoir, sans doute pour lui-même, bien qu'il ait été eunuque, en soudoyant les Scholes et les Excubites [deux régiments d'élite, la garde prétorienne], mais Aétios s'allia au domestique des Scholes [le capitaine de la garde] et l'emporta, et Staurakios mourut en juin 800 non sans avoir suscité une rébellion en Cappadoce.
Les infos sont issues directement (par copier-coller), d'un ouvrage de B. Caseau Chevalier, Economie et Société à Byzance.
Je ne fais pour l'instant aucun traitement, par manque de temps, mais ça vous donnera une idée. Et puis j'explique les mots difficiles
Taraise, le patriarche politique
Taraise, fils d'un juge, issu d'une famille bien établie à Constantinople, accomplit une belle carrière civile au service de Constantin V et Léon IV qui culmina avec le poste de prôtoasèkrètis [chef de la chancellerie]. Il fut choisi comme patriarche par Irène car il avait aussi une bonne formation théologique et se montrait favorable au projet de l'impératrice de mettre fin à l'iconoclasme. Ce choix d'un patriarche politique fut judicieux, car il sut rallier les iconoclastes modérés et conduire le concile de 787. Sa modération vis-à-vis des anciens iconoclastes repentis se heurta à l'intransigeance d'un autre iconophile, Théodore Stoudite. Cette opposition se cristallisa lors du divorce et du remariage de Constantin VI, car Taraise l'accepta par économie [les Byzantins opposent taxis, l'ordre idéal voulu par Dieu, et l'économie, ce qu'on peut faire en pratique pour le bien des chrétiens] et Théodore s’y opposa vigoureusement et provoqua le schisme dit « moechien » [mochios = divorce], en refusant la communion avec le patriarche.
Staurakios, l'ennuque omniprésent
Lorsque Irène devint régente, elle s'appuya sur un groupe d'eunuques dont Staurakios qui devint logothète du drome [chef des affaires étrangères, de la poste publique et de l'espionnage] en 781. En 782, négociant avec les Arabes d'Haroun al Rashid [le calife], il fut capturé et rapidement relâché. L'année suivante il conduisit une armée contre les Slaves de Grèce et du Péloponnèse et obtint les honneurs du triomphe en janvier 784. Le patrice [dignité élevée] Staurakios aida Irène à désarmer les tagmata [régiments d'élite] hostiles à la tenue d'un con­cile iconodoule. En 790, il fut battu et tonsuré par Constantin VI qui l'envoya en exil dans le thème des Arméniaques [thème = circonscription militaire]. Il fut rappelé lorsque Irène revint au palais dès 792. Cependant après 797 quand Irène gouverna seule, il rivalisa avec un autre eunuque, le patrice Aétios, pour placer ses proches aux postes clés et son influence déclina. Lorsque Irène tomba malade en février 799, il tenta de prendre le pouvoir, sans doute pour lui-même, bien qu'il ait été eunuque, en soudoyant les Scholes et les Excubites [deux régiments d'élite, la garde prétorienne], mais Aétios s'allia au domestique des Scholes [le capitaine de la garde] et l'emporta, et Staurakios mourut en juin 800 non sans avoir suscité une rébellion en Cappadoce.
Macbesse- Dragon de Bronze
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Date d'inscription : 16/11/2006
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